News

Chers visiteurs,
La MàNAA n'existe plus depuis la réforme des enseignements post-bac de notre filière. Pour plus d'informations, voir le site designetmetiersdart.fr
Nous conservons ce blog pour mémoire et car il permet toujours aux anciens de retrouver quelques souvenirs de cette année préparatoire !

Blogger invite d'indésirables liens commerciaux qui parasitent certains mots clés dans le corps de nos textes, nous vous prions de nous excuser pour l'inconfort que cela pourrait occasionner.

En vous souhaitant bonne visite...

dimanche 12 mai 2013

L'inauguration de l'exposition Michelangelo Pistoletto au Louvre

Nous ouvrons le blog à un nouveau rédacteur, Denis, étudiant en MàNAA, qui a accepté de vous conter sa visite en compagnie de Michelangelo Pistoletto lors de l'inauguration de l'exposition "Année 1 : Le Paradis sur terre", le 24 avril dernier.




Une soirée de printemps au Louvre

Ce mercredi 24 avril, un vent de veine me poussa au musée du Louvre où devait se dérouler le vernissage de l’exposition de Michelangelo Pistoletto ; les élèves de MàNAA n’étaient pas sûrs de pouvoir y entrer.


Malgré cela, je réussis à me procurer la plaquette de l’exposition et m’attelai à la recherche du lieu où était le vernissage sans recevoir beaucoup d’aide du personnel du Louvre.
[ plaquette et plan de l'exposition en pdf à télécharger > ici ]

Après avoir fait choux blanc à Sully, je suivis alors des porteurs de cartons pour aller voir Marly et attendre près des étoiles que l’homme au chapeau arrive avec sa foule d’acolytes. Ceci fait, j’eus la chance d’être aux premières loges avec les invités de marque pour entendre les commentaires de M. Pistoletto et sa femme sur l’Obelisco e terzo paradiso. Et c’est en en faisant le tour, que nous nous rendîmes compte d’être vraiment intégrés dans l’œuvre, dans le temps…

Puis s’en est suivi un relais marathon derrière Maria Pistoletto qui le ponctuait de multiples pauses devant les œuvres de l’artiste. Pendant ces interludes, le couple explicitait la position des œuvres et donnait quelques anecdotes ou informations, comme pour la Mappemonde qui fut roulée dans les rue d’Italie en 1966 et qui le sera de nouveau dans celles de Paris le 18 mai prochain. Cette sculpture de marche est une image du présent en mouvement dans l’histoire qui roule vers l’avenir tout en subissant toujours la gravité de la terre.

Pistoletto nous expliqua ensuite sa théorie dans la salle des Sept-cheminées autour du temps du jugement avec sa volonté implacable de prise de conscience des populations et des religions. Puis, le cortège épars continua son périple effréné vers le Louvre médiéval. Et sur ce chemin, je croisai Giusy Ragosa à la mine radieuse qui demandait des nouvelles de notre classe en passant le bonjour à celle-ci au détour de Deux femmes nues dansant.

Arrivés dans la salle de la maquette nous découvrîmes les derniers tableaux miroirs de Pistoletto, nouvelle étape de l’artiste vers la Renaissance. Maria Pistoletto nous expliqua alors la volonté de son mari de voir encore plus loin en nous même, ce qu’il y a derrière le miroir : ce fut sa motivation pour briser les miroirs et vaincre les superstitions afin d’unir encore une fois notre présent reflet témoin d’un passé et le futur au-delà du miroir en brisant ceux-ci et jouant avec les pleins et les vides obtenus par leurs découpes.

Sur cette voie d’expérimentation, l’artiste en vint même à détruire à la masse son mètre cube d’infini juste avant le vernissage de l’exposition, acte très inattendu, imprévu et fort en sens qui nécessita, pour l’anecdote, l’achat d’une grosse masse en urgence dans un magasin de bricolage alentour pour satisfaire la volonté soudaine de l’homme au chapeau.

Nous repartîmes ensuite dans les fossés de l’entresol mais je ne pus me retrouver en compagnie du couple Pistoletto pour bénéficier d’informations complémentaires sur les installations lumineuses Love Différence et les écrans miroirs illusoires qui nous incluaient dans les fondations du troisième paradis de l’artiste.

 
Néanmoins, j’eus le privilège d’être en compagnie  des directeurs de la maison d’édition d’actes sud (Françoise Nyssen et Jean-Paul Capitani) qui me racontèrent un événement fortuit survenu lors du stockage du mètre cube dans leurs locaux il y a une dizaine d’années : une mouche s’était engouffrée dans le cube au moment de refermer celui-ci en posant la sixième paroi de miroir ! Ce moment était magique me racontèrent-ils et les marqueraient pour toujours : voir une mouche avec ses yeux aux milles facettes s’engouffrer dans un infini abyssal…

Et nous arrivâmes alors au terme de cette découverte des œuvres exposée de Pistoletto menée par sa compagne. Maria Pistoletto nous proposa de nous faire entrer gratuitement à l’exposition temporaire sur l’art allemand du début du 19ème siècle à la seconde guerre mondiale que M. Capitani me recommandait. C’est ainsi que j’ai pu profiter de la découverte des œuvres de Adrian Ludwig Richter à Jakob Steinhardt et Max Beckmann en passant bien entendu par Caspar David Friedrich qui nous conseillait de voir avec l’œil de l’esprit.

Le tour de cette belle exposition effectué, je repartis sous la pyramide en compagnie des Arlésiens. Mais dus les quitter pour retourner voir l’artiste, le vernissage officiel n’étant pas encore fini. Alors, je rejoignis l’aile Richelieu où l’artiste devait être, et aperçus alors nos chères professeures d’expression plastique quelque peu impressionnées par la proximité d’il maestro qui était assis sur les marches devant son œuvre. Et c’est ainsi qu’après la recherche de stylos et une préparation de supports, nous rejoignîmes l’Homme au chapeau dans l’espoir de lui parler et de recueillir une épître, pour recevoir au final trois dédicaces ponctuées de petits croquis.

Ceci dit, l’artiste nous a tout de même reconnus après que l’on se soit présenté et nous a répondu « La MàNAA... oui, vous êtes dans le catalogue … »

  - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 
Nous remercions Denis pour cet article.

L'exposition se tient jusqu'au 2 septembre 2013 au Louvre, et la publication du catalogue ne saurait tarder.


Pour plus d'informations sur le catalogue dans lequel est présenté le projet POSTère de la MàNAA, cliquez ici !